Vie nomade avec les cinq museaux

Les Mongols vivent encore de nos jours selon des coutumes et des traditions ancestrales, au rythme de leurs troupeaux de Cinq Museaux, nomadisant au gré des saisons au sein d’un environnement grandiose et difficile. Une vie âpre et rude, faite d’humilité face à la terre, d’hospitalité face à l’homme, et d’un grand courage face à ce dur milieu. 

Sa vie est axée autour du troupeau réparti en Cinq Museaux : cheval, mouton, chèvre, chameau et bovidés. Le yak ne fait pas partie de cette dénomination, ayant été introduit du Tibet en Mongolie plusieurs siècles plus tard.

Cheval

Le cheval est encore de nos jours la fierté de tout éleveur, la pierre angulaire de la culture mongole. Le prestige d’un homme se mesure au nombre de chevaux qu’ils possèdent. La jument pourvoit en aïrag, boisson la plus prisée des Mongols, fait à partir de son lait fermentée battu par tout un chacun entrant dans la yourte. Chaque cheval a des qualités propres que son maître saura mettre en valeur : le rapide sera entraîné pour la grande course du Naadam; le docile sera la bête des enfants ; le robuste sera cheval de bât ; le pied sûr gardera les chèvres ; l’obéissant mènera le troupeau. Seuls les chevaux n’étant pas monté seront consommés par leur propriétaire.

Mouton & Chèvre

Le mouton est la base de tout troupeau mongol, et marque la vie de tous. Sa viande est la plus consommée ; son lait sert à la préparation de la plupart des produits laitiers ; sa laine habille tant les hommes (deel, vêtement traditionnel) que leurs yourtes (le feutre). C’est aussi la monnaie locale des autochtones!

La chèvre est plus prisée depuis quelques années car bien plus lucrative ; c’est d’elle qu’on peigne le cachemire, fin duvet dont on fait des habits chauds et de très grande qualité.

Chameau

Les chameaux de Bactriane sont de puissants alliés pour la nomadisation, capable de porter des charges de plus de 200 kg sur des migrations de quelques centaines de km d’une à 2 semaines. C’est l’animal indispensable à la vie dans le désert.

Bovin

Les bovins sont appréciés tant pour leur lait que pour leur viande. Quant au yak, son lait est reconnu comme le plus nourrissant (car très gras), et sa fourrure très utile. On observe cependant plus de croisés vache-yak, appelé khaïnag, que de yaks eux-mêmes. Leur viande passe pour être trop filandreuse et peu goûteuse.

Ces Cinq Museaux ne tiennent pas la même place dans le cœur des nomades. On appelle Museau Chaud les chevaux et les moutons, plus aimés du peuple, alors que les chèvres, chameau et bovidés sont qualifiés de Museau Froid. Les 5 Museaux sont aussi diviser de manière plus pragmatique : on qualifie de Pattes Courtes les moutons et les chèvres, qui restent à paître dans un rayon de moins de 5 km de la yourte, à la charge des enfants et des femmes. Les chevaux, les chameaux et les bovidés sont quant à eux les Pattes Longues, gardées par les hommes, s’éloignant parfois jusqu’à plus d’une vingtaine de km du foyer.

La division du travail est relative à la force demandée par une vie de plein air loin du confort matériel. L’homme garde les Pattes Longues, mène le troupeau boire, s’occupe des bêtes, dresse les chevaux, pourvoie la yourte en viande et en bois. La femme traie les bêtes, s’occupe des mères et enfants du troupeau, fait la cuisine, tient la yourte et garde les enfants en bas âges. Les enfants s’occupent des Pattes Courtes lorsqu’ils en ont l’âge, et aident leurs deux parents dans leurs tâches respectives. Même de la ville, les petits Mongols savent généralement exécuter toutes les tâches dès l’âge de 8 ans, avant d’entrer en classe. Les femmes passent pour être plus active que les hommes, n’en déplaisent aux personnes de ce genre lisant ces lignes…

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